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Les conséquences de la politique du chiffre
déshumanisant les pratiques professionelles
Réflexions sur la justice.


La politique du chiffre


Depuis que les comptables ont des ordinateurs à leur disposition, nous assistons à une inflation d’exigences statistiques et à des délires de complexités, dont nos remarquables fiches de paye en démontrent l’absurdité.

Pourtant est-ce que cette frénésie de la mesure répond à une logique de bonne gestion sociale et économique ?

Prenons un exemple :

Réalisons une statistique sur le travail des pompiers, pourquoi pas ? Que devra-t-on considéré comme un « bon chiffre », le nombre d’intervention ? Le nombre d’incendies éteints ? Le nombre d’heures passées à éteindre ces incendies ? Le nombre d’heures de présence effective sur leur lieu de travail ? Le nombre de vies sauvées ? Comment mesurer le plus honnêtement possible leur travail ?

  • S’il y a un grand nombre d’intervention cela peut signifier seulement que la société fait de plus en plus appel à eux, soit parce qu’ils se déplacent pour des choses de moins en moins grave, soit parce que les mesures de prévention sont de plus en plus oubliées, si les pompiers méritants sont ceux qui font le plus d’interventions, vous aurez vite des interventions pour le moindre petit bobo, ou de chats écrasés, cela couterait donc très cher à la collectivité

  • Si c’est au nombre d’incendies éteints, le moindre feu de poubelle sera comptabilisé, avec la tentation de jeter soi-même l’allumette !

  • Si c’est au Nombre d’heure passées en intervention, qu’est ce qui est « bien », le fait qu’ils soit très efficaces donc un temps très faible, ou le fait qu’ils passent beaucoup de temps à faire leur métier car cela signifierait qu’ils ont beaucoup de travail ?

  • Si c’est le nombre d’heures de présence, la tentation sera grande de multiplier des gardes, des rondes des surveillances, afin de justifier son efficacité selon cette mesure.

  • Si c’est le nombre de vie sauvée, comment mesurer que telle intervention « il a sauvé X vies « ? Après tout le fait de se déplacer pour un feu de poubelle peut-être considéré comme le sauvetage des 300 habitants de l’immeuble voisin qui auraient pu être carbonisé si l’incendie s’était propagé à la cage d’escalier !

Quel que soit le critère chiffré, la mesure obtenue n’apporte guère de signification et risque souvent de conduire à des dérives de comportement.

C’est d’ailleurs ces dérives du chiffre que conspuent de plus en plus des professionnels du monde de la police ou des hôpitaux.

Mais il faut bien une évaluation comptable de l’efficacité des fonds versés à une administration, diront les spécialistes économiques !

Supposons même l’existence d’un chiffre mesurant parfaitement leur action ! Si les pompiers sont très efficaces, cela signifie que leurs politiques de surveillance et prévention font qu’ils n’ont plus besoin d’intervenir, qu’il n’y a quasiment plus d’incendies ni d’accident ! Mais l’économiste dira alors, puisqu’ils n’interviennent plus il n’y a plus besoin de tant dépenser pour ce corps de métier devenu inutile ! Le pompier de base se rendra vite compte que sa survie professionnelle dépend de l’existence régulière d’accidents importants justifiant son salaire. Imaginez alors les réactions possibles ! Le pompier pyromane n’est pas une vue de l’esprit.

Avec cet exemple, caricatural je reconnais, je crois montrer que l’illusion du chiffre conduit à des aberrations,

De plus en plus d’organismes imposent à d’autre sous réserve de versements financiers des rapports statistiques de plus en plus sophistiqués, dans une situation de concurrence c’est même celui qui saura le mieux mettre en valeurs chiffrées son travail qui obtiendra les meilleures éloges et les meilleures subventions. Sachant que les chiffres ne sont qu’une déformation de la réalité, toujours nettement plus complexe que quelques résultats comme on la vu avec l’exemple des pompiers, imaginez par exemple l’impact du chiffre sur celui qui doit s’occuper des pauvres des malades ou de la délinquance.

Qui s’occupe des pauvres aura tout intérêt à ce que la pauvreté s’étende, celui qui soigne bénit les épidémies, et celui qui surveille la délinquance fait ses choux gras si le désordre s’installe dans des quartiers instables. Comme ces institutions sont en concurrence, maitre mot du capitalisme, c’est à cause du chiffre précisément celle qui fait correctement son travail qui sera la plus pénalisée et c’est celle qui saura tricher en stimulant discrètement la recrudescence du problème qui justifie son travail, qui pourra rafler toutes les mises. Sans compter que celui qui passe le plus de temps à mesurer son travail est forcément celui qui passe le moins de temps au travail lui-même.

Vous voulez des exemples concrets ? C’est en tout cas ce que j’observe autour de moi. En application de ces dérives, voyez ces fameuses normes iso que certains professionnels considèrent comme un handicap sérieux dans leur activité. La rationalité est une bonne avancée mais l’excès de rationalité en arrive à tout bloquer.

Alors que faire ? Avant tout faire confiance aux travailleurs, ils ont leur morale et une honnêteté qui dépasse souvent en qualité l’image que s’en font les comptables. Ceux-ci ne sont pas sur le terrain ils n’ont qu’une vue mathématiquement tronquée de la réalité des choses car tout ne se mesure pas. Il ne s’agit pas d’oublier tout contrôle, mais de prendre conscience que les chiffres ne sont qu’une vision déformée du réel car extrêmement restrictifs et uniquement quantitatifs.

La plupart d’entre nous ont le comportement que les autres attendent d'eux, si vous les soupçonnez de fraude ils seront poussé à être fraudeur, si vous les soupçonnez d’être de grande moralité ils auront tendance à répondre à vos attentes.

C’est loin d’être parfait, mais c’est certainement plus efficace que de ne faire confiance qu’à ces chiffres qui cachent plus les acteurs qu’ils ne les révèlent.

Abandonnons cette politique du chiffre qui déshumanise les professionnels, les pousse à la fraude et finit par valoriser les pires d’entre nous. Mais ne soyons pas naïf, ni confiance, ni méfiance, il faut des contrôles, mais des contrôles d’hommes par des hommes, pas des de chiffres absurdes lus dans des bureaux par des théoriciens imbus de leurs compétences statistiques.

PROPOSITION

Alors abandonnons cette politique du chiffre qui déshumanise les professionnels, les pousse à la fraude et finit par valoriser les pires d’entre nous. Mais ne soyons pas naïf, ni confiance, ni méfiance, il faut des contrôles, mais des contrôles d’hommes par des hommes, pas des de chiffres absurdes lus dans des bureaux par des théoriciens imbus de leurs compétences statistiques.

Page écrite le 16 octobre 2010

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