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Suite des réflexions suggérées par l'article 'disposer de son corps'.
Brouillons pour une constitution

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Réflexions à propos de la "libre disposition de son corps".


« Disposer de son corps » est une des pages les plus visités de ce site, cela doit donc correspondre à une interrogation collective importante. Que signifie cette expression, qui est propriétaire de notre propre corps ? A-t-on la liberté de faire ce que l’on veut de son corps, de quels droits la collectivité peut-elle définir des lois restrictives sur notre propre corps.

Inventaire des pratiques :

Commercialisation :

Intuitivement, chacun a le droit de faire commercialement ce qu’il veut de son corps, pourtant vendre sa force de travail, ses connaissances, son imagination, son corps ou son cul, ne sont pas des choix toujours reconnus par les sociétés. Ainsi certaines sociétés acceptent ou refusent certains de ces choix.

De même suivant l’histoire et les cultures, ont existé les droits d’acheter à autrui, des idées, du temps de travail avec plus ou moins de limites, des corps ou ses morceaux, des enfants, des vies entières même pour l’esclavage ou la guerre !

Refuser de vendre sa force de travail est aussi interdit par certaines sociétés qui font tout pour éradiquer le droit à la paresse, ou même le droit d’être asocial ou seulement nomade.

Habillage :

La façon d’habiller son corps est aussi limité par les modes et les usages, dont les seules notions de tolérances sociales définissent les limites de l’admissible. Le port du voile, de la burqa, la nudité, le port de signes d’uniformes ou de décorations, sont aussi des limitations plus ou moins codifiées de cette libre disposition de notre corps.

Déplacements :

Depuis moins de temps que vous ne le croyez vous ne pouvez même plus aller où vous le voulez sur la planète, les notions de pièces d’identités et de passeport sont historiquement très récentes. La traçabilité des individus fonctionne mieux que la traçabilité des marchandises ou des capitaux, passeports biométriques, caméras de surveillance, positionnement par téléphonie, par GPS, traces de cartes bleues, surveillance professionnelle, fiscale, médicale, surveillance internet, etc…

Sexualités :

Même les orientations sexuelles ont des limites de tolérances plus ou moins inscrites. Onanisme, homosexualité, pédophilie, zoophilie et autres pratiques sexuelles sont ou non admises suivant les cultures et les régions. Même dans l’intimité, la libre disposition de son corps s’en trouve limité. L’argument logique serait d’accepter un respect de cette libre disposition du corps pour l’autre, mais c’est loin d’être pratiqué.

Patriotisme :

En cas de guerre un état se permet même de s’approprier jusqu’à notre propre vie sans que vous ayez le moindre droit de protester ! Que dire de la vie des « ennemis » même si ces populations sont souvent non responsables des actes de leurs dirigeants ? Celui qui déclare la guerre, enverra les enfants de son propre peuple se faire tuer pour des raisons souvent économiques mais parfois pour une simple susceptibilité de l’ego de son dirigeant. Les guerres sont assimilables à des crimes en série organisés par des politiciens.

Contrôle social :

En cas de non-conformité aux usages établis, la société se donne le droit de se protéger en mettant notre corps en dehors de la société, bannissement, retour au pays d’origine, incarcération, internement en hôpital psychiatrique, mutilations chimiques ou physiques. Il n’y a plus de libre disposition de son corps pour tous ces gens là. Les valeurs sociales en cours, interdisent leur libre circulation et souvent même leur libre expression.

Contrôle sanitaire :

En cas d’épidémie, la société impose des soins, des mises en quarantaine, des vaccinations parfois imposés aux individus, pour protéger la collectivité.

Suicides :

Au-delà de ces contrôles, la société impose un devoir d’obligation à vivre, le suicide est rarement autorisé bien qu’il soit quasiment impossible d’interdire le passage à l’acte, dans certaines culture il est une humiliation que les proches font tout pour cacher dans d’autre il est accepté et parfois même est très honorable (hara-kiri). Le libre choix de mourir est juridiquement refusé même aux grands malades.

Prise de risques :

Prendre des risques est obligatoire pour certaines société (voir certains rites d’initiations) interdit pour d’autres afin de protéger la vie des autres (vitesse sur la route) de façon moins évidente pour protéger la vie des sauveteurs éventuels, (limitation règlementaires des sports extrêmes), mais également pour limiter des frais sociaux ou juridiques en cas d’accident, (Règles de sécurité de plus en plus limitatives pour toutes les activités collectives et individuelles.)

Bioéthique :

An delà de cet aspect externe, il reste la libre disposition des éléments de son corps, donner son foie ou son rein est une liberté, qui permet de sauver des vies, mais le danger vient d’une demande très forte aggravée par l’ambiance mercantile de nos sociétés. Ainsi une commercialisation se met en place autorisant les pires dérives. Le bruit court que certains pays utilisent les exécutions capitales pour alimenter ce fond de commerce, d’autres groupes mafieux s’approprient directement par la force les éléments nécessaires à ce juteux trafic. Vrai ou faux, le seul fait que cela soit vraisemblable pose le problème.

Où commence la vie ? à qui appartient le fœtus ? A ses parents, à sa mère, à la société ? Aux services sociaux qui veillent à sa bonne gestation ? A la société qui souhaite des enfants sains, mais dans quels buts réels ? Une mère aurait le droit de donner la vie mais n’aurait pas le droit de la retirer, même s’il y a eu viol ou malformation ? Là se pose déjà la question de ce qui est justifiable d’un avortement ou non, il n’existe aucune limite précise, depuis la déficience génétique grave jusqu’au choix du sexe de l’enfant tous les intermédiaires existent, qui peut donner la décision ? Il existe même des plaintes d’enfants déposés contre des parents qui se sont accordé le droit de leur imposer de vivre malgré leurs malformations.

La libre disposition du corps de l’enfant à venir dépend de qui ? Déjà le fait de procréer est limité (heureusement vu la surpopulation par certains pays) alors que d’autre au contraire utilisent la natalité comme arme politique (la démocratie donnant bêtement raison au plus grand nombre !). Quelle libre disposition du corps, et du droit d’exister ?

Si individuellement tout doit être fait pour laisser le libre choix de procréer, d’empêcher les décès à la naissance, pour limiter les maladies, pour réparer les défauts génétiques, pour prolonger la vie de tous même des plus handicapés, il reste que collectivement cela conduit à un affaiblissement génétique de l’ensemble de la population, et surtout une surpopulation qui commence à poser de graves problèmes. Cette contradiction entre l’individu et la collectivité génère deux morales totalement opposées et apparemment inconciliables.

Enfin se pose la question des cellules souches, des clones, jusqu’ou a-t-on le droit de jouer avec le corps humain ? Vos êtres malade et il existe un moyen de vous réparer à partir d’un clone ! Avoir le droit en tant que propriétaire de son corps d’en faire réaliser un clone pour pouvoir librement s’approprier les organes qui nous sont utiles, signifierait que le clone lui même n’ai pas d’existence juridique et de fait ne soit pas propriétaire lui-même de son propre corps. Seriez-vous propriétaire du corps d’un être vivant quel qu’il soit ? Le problème semble moins extrême avec les cellules souches, qui ont la même fonction, reste qu’entre les deux comme pour le choix de laisser vivre ou non un fœtus, la limite n’existe pas, tous les intermédiaires sont possibles.

Il est évident que la libre disposition de son propre corps dans sa santé, sa vie, ses actes et sa circulation est une notion fortement restreinte.

En conclusion, cette libre disposition du corps n’est plus qu’un lointain souvenir, elle existe de moins en moins par l’évolution de nos sociétés. Il en résulte un sentiment de perte de liberté de plus en plus accru. Nous avons vendu notre liberté et celle des autres contre une recherche de sécurité maximale.

Cette notion de libre disposition de son corps doit être réfléchie en tenant compte de ces constats.

Qui est propriétaire de notre corps ?

Les notions sont celles de disposition renvoyant aux questions de propriété ou de libre utilisation, mais aussi celle de la notion de corps. La question met en jeu la notion même de propriété individuelle, fondement (problématique à mon avis) de nos sociétés.

Dans une tribu primitive, il n’existe pas de notion de propriété, la nourriture est produite par tous selon ses capacités individuelles et distribuée à tous sans mesure du travail fourni. C’est un partage social car la priorité est de permettre à la tribu de vivre le mieux possible, avant même de considérer ses individualités. Le corps de chacun n’est qu’une parcelle du groupe, chacun est d’ailleurs prêt à risquer sa vie si la survie du groupe le nécessite. Le corps appartient à tous et chacun en dispose pour le bien collectif. La limite physique du corps est celle de sa tribu pas celle de l’individu.

La notion occidentale de propriété va à l’encontre de l’existence du groupe, être propriétaire de son corps comme être propriétaire d’une terre revient à nier notre dimension collective et notre environnement, qui pourtant n’existent que grâce à l’existence du groupe. Mais cette individualisation du corps se traduit aussi par une individualisation de l’esprit qui cherche à «sortir» du groupe, s’exalter lui-même au lieu de servir le groupe. Le problème d’ego est probablement lié à cette notion d’appropriation de soi. Cela conduit à une notion de liberté qui se prend sur le groupe, c’est un refus du collectif qui s’enferme lui-même dans une marginalité déviante ou une spécificité dominante, qui se veut «différent» de la masse, qui s’affirme dans la possession de richesses, de connaissances ou de pouvoir pris sur les autres. Cet aspect serait ce qui nous pousse à substituer à la coopération les principes de compétition.

Vouloir être propriétaire de son corps serait à contrario tenter d’en réduire l’utilité qu’il pourrait apporter au groupe, alors que la longue liste ci-dessus exprime les nombreuses limites apportées à cette liberté. Le groupe astreint l’individu à ses règles, aujourd’hui cette astreinte peut aller jusqu’à l’intégrité du corps lui-même ! Vous avez deux reins en bon état, celui-ci n’en a aucun vous devriez en donner un ! Entre le don spontané et généreux et l’obligation sociale coercitive, le groupe semble de plus en plus envisager le second choix. Ou reste la liberté de son corps si l’obligation trace des rails obligatoires à cette liberté.

Vous voulez de l’adrénaline, sautez en élastique d’un pont ! Mais assuré et contrôlé par des professionnels, il n’existe aucun risque, sauf celui de n’avoir pas confiance en ces sécurités. On vous donne l’illusion d’être maitre de vous, mais toute l’infrastructure sociale vous ôte tout risque réel.

Vous aves le droit d’avoir des enfants, tous les moyens sont bons ! Fécondation in-vitro, mère porteuse, et autres ovules implantés artificiellement, mais n’est-ce pas une appropriation du bébé à naître ? La collectivité pourra-t-elle survivre à de telles dérives ? Votre envie est vraie, je n’en doute pas, elle en devient un droit, la loi le permet, mais l’enfant une fois conscient risque de poser la question pourquoi m’avoir forcé à exister de cette façon dans votre monde surpeuplé et dégénéré ?

Nous n’avons pas de libre disposition de notre corps ni vraiment le droit à donner la vie, ce sont nos descendant qui disposent de notre corps, comme ils ne sont pas là, nous devons faire en sorte qu’ils en soient bénéficiaires, et non handicapés. Mais est-on assez sage pour refuser nos propres désirs quand ceux-ci vont à l’encontre de l’avenir de nos sociétés ? Nous ne savons même pas si nos décisions amélioreront ou non cet avenir ?

L’industrialisation s’est approprié la vie sous toutes ses formes, végétaux transgénique, élevages intensifs, elle a même crée des enfers où tout est calculé pour faire du poids de viande sans la moindre pensée pour la qualité de vie des animaux de boucherie. Ayant élevé et tué mes animaux de ferme, je me permets d’affirmer qu’un animal qui a été choyé et heureux de vivre donne une meilleur viande qu’un animal stressé et drogué toute sa vie. Sans compter qu’il est tué et dégusté avec un respect qui donne une toute autre dimension à la nourriture, qu’aucun citadin ne peut imaginer, sans compter qu’il devient difficile d’en gaspiller le moindre morceau.

Alors non, pour moi il n’y a pas de propriété possible de ce qui vit, mon corps vit, mais je n’en suis pas propriétaire, c’est vous tous qui m’avez permis de vivre avec la qualité de vie actuelle, mon corps appartient donc au groupe.

Par contre suis-je libre d’en disposer ? Toute l’évolution sociale actuelle conduit à limiter cet usage. Le droit au suicide à l’euthanasie, à la prise de risques, le droit de voyager de vivre sa propre vie du moment qu’elle ne nuit pas au groupe doit être reconnu. Mais qu’est ce qui nuit au groupe ? Tout ce qui déstabilise ses habitudes, tout ce qui lui fait se poser des questions nouvelles, le suicide choque, l’euthanasie aussi, la burqa choque, l’alpiniste qui meure dans une face nord choque, réaliser un clone choque aussi; comment être libre sans choquer ?

Au fait pourquoi un groupe redoute tant d’être choqué par un évènement quelconque alors que souvent ses premières curiosités vont précisément vers ces évènements ? L’accident choque mais tous ralentissent pour regarder. Je suppose que ces évènements hors des habitudes sont vécus collectivement comme un échec du fonctionnement collectif, mais ils suggèrent aux individualités des émotions leur permettant de mieux appréhender leur propre vie.

Vers une proposition ?

La liberté est-elle un acquis individuel ou une règle collective ? N’est ce pas la collectivité qui doit permettre les libertés au lieu de les restreindre et l’individu qui doit restreindre sa liberté u lieu de les revendiquer ? Ainsi chacun doit être assez sage pour se fixer ses propres règles en fonction de ce qu’il peut apporter aux autres et s’y tenir, c’est aux autres à lui permettre d’enfreindre ses règles ! La musulmane a le droit de se fixer une règle de porter le voile, mais le groupe doit lui montrer qu’elle serait libre de ne pas le faire ! (Or il semble que c’est le groupe qui impose un voile et la musulmane choisi ou non de se soumettre). L’individu se donne une règle de vivre autant que possible et se suicider si tout va mal, mais le groupe doit lui permettre de vivre en lui offrant un rôle et une qualité de vie le plus longtemps possible.

Le suicide est un choix de la liberté individuelle, c’est au groupe d’offrir une qualité de vie telle que l’individu ne soit plus tenté par ce choix.

Je constate que la plupart de suicides sont pratiqué par des gens qui se sont exclus du groupe, renfermés sur eux-mêmes, d’une certaine manière, ils se punissent de ne plus trouver leur place. Logiquement si le suicide était vécu comme une faute du groupe, le suicidé se vengerait du groupe par son suicide en essayant de faire autant de dégâts que possible. C’est le cas des intégristes qui sont très intégrés dans un groupe particulier, au point de privilégier la survie de leur groupe à leur propre survie. La seule vengeance des autres suicidés est de d’imposer aux autres leur absence. Ainsi les tentatives de suicides sont même très fréquemment des appels au groupe. L’homme utilise sa liberté individuelle de disposer de son corps pour « parler » désespérément au groupe qui n’a pas su disposer de cette individualité en lui donnant une place reconnue.

Il y a besoin d’une remise en forme du désir collectif, une acceptation des risques, une recherche collective du maximum de sécurité mais une liberté de prendre un maximum de risques individuellement. Avoir le droit de mourir en faisant des trucs invraisemblables mais ne pas risquer de mourir du fait d’un disfonctionnement du groupe.

La vie n’est pas une marchandise, d’ailleurs rien ne devrait être réduit à l’idée de marchandise, la valeur des êtres de leurs actes, de leurs outils et possessions, est une valeur collective que personne ne doit s’approprier. Le corps lui-même est le résultat du groupe, il revient à l’individu de le reconnaitre et d’en apporter au groupe le plus qu’il le peut, il revient au groupe de le faire grandir et libérer son esprit afin de lui permettre de s’exprimer avec le plus de choix possibles. L’individu ne dispose pas de son corps, il en est seulement le détenteur et doit en assumer tous les devoirs sans égoïsme ni égocentrisme, Le groupe doit permettre à chacun d’étendre son champ d’action, de libérer son imagination, de lui offrir une qualité de vie maximale.

Mais comment traduire ces réflexions en propositions concrètes ?

Rédiger des lois qui assurent une promotion des libertés individuelles tout en règlementant les comportements collectifs reste un sacré défi. Ceci est très délicat, Voici ci-dessous certaines propositions très imparfaites soumises à vos critiques (certaines peuvent même être hors sujet !):

  • La formation individuelle doit être la priorité, on ne construit pas un bon mur avec de mauvaises pierres. Cette formation doit inculquer des valeurs humanistes permettant à chacun de comprendre son rôle, ce qu’il peut apporter, ses devoirs et ses droits, pour engendrer des hommes capables de décider en conscience. L’enseignement de l’histoire est un des fondements de cette formation, car elle peut mettre en évidence les conséquences des décisions individuelles.

  • La coopération doit systématiquement être préférée à la compétition, l’émulation à la concurrence. Application concrète : Dans une rencontre sportive, les recettes doivent être partagées entre tous les acteurs, quelque soit le résultat de cette compétition.

  • Les règlements collectifs doivent tendre à donner une place à tous les citoyens mêmes ceux dont la déviance peut choquer la collectivité, en leur offrant au moins un espace digne, voir thérapeutique, mais où les personnes concernées doivent continuer de jouer leur rôle social. Le rejet, la marginalisation, l’incarcération l’hospitalisation, l’isolement plus ou moins forcé, doivent être considérés comme des échecs à améliorer sans délais.

  • La libre circulation des hommes et des idées doit être une valeur constitutionnelle.

  • Rien de ce qui a une origine ou une destination vitale ne peut être commercialisé. La santé étant un service public, c’est à la république d’organiser les dons de sang ou d’organes, les thérapies géniques, etc. sans qu’aucun organisme privé n’ai le droit d’en profiter financièrement. La notion de don doit être conservée depuis le donneur initial à tous les acteurs de cette chaine de transmission jusqu’au receveur qui n’a lui-même pas le droit de payer l’un des acteurs de cette chaine.

  • Les communautés peuvent être une source de diversités essentielle mais ne doit jamais être une source de division sociale. Le repli sur son identité : le communautarisme doit être remplacé par l’expression de cette identité, dans une laïcité sans exceptions.

  • L’isolement religieux ne doit jamais être facilité ou même toléré par la république, le libre choix des croyances et le libre choix des regroupements par affinités est assuré, sauf dans le domaine public, mais toute directive contribuant à un isolement ne peut être acceptable. Une religion peut conseiller des comportements qui lui sont propre, quitte à exclure de son sein ceux qui ne les respectent pas, mais ne peut en aucun cas proférer des menaces même à ses propres membres sans être passible de sanctions pénales.

  • Prisons, exil ou enfermements psychiatriques doivent être repensé, non dans l’optique d’un bien être collectif rassuré par l’isolement des déviants, mais au contraire par une volonté de réintégration sociale dans le groupe en agissant autant sur l’individu rejeté que sur les causes de ce rejet par le groupe lui-même.

  • La fin de vie ou les situations de grande détresse maladive, ne doivent jamais être prétexte à isolement ou abandon, garder autant que possible un dialogue avec ces personnes leur permettant une intégration sociale et affective. Le droit à l’euthanasie, à l’avortement, au suicide, ne peuvent relever d’aucune loi, mais de situations toujours individuelles, pouvant néanmoins être soumises à un jugement se référant aux principes constitutionnels limitant des excès possibles. Dans ces jugements il faudrait s’attacher à donner priorité à l’étude de l’environnement humain, plutôt qu’aux seuls comportements des personnes en cause. S’attacher à moins chercher des responsabilités individuelles, que des défaillances dans les institutions et l’environnement social.

  • La justice devrait donner la priorité à une recherche de responsabilité collective, se traduisant par des projets d’amélioration de fonctionnement sociaux que de se concentrer sur les responsabilités individuelles. Cette notion de responsabilité collective est un concept judiciaire qui doit se traduire dans les décisions et la jurisprudence, ainsi que dans les sanctions ou actions à promouvoir en cas de constat.

  • Ainsi, les notions de plaintes collectives comme celles de sanctions collectives sont des concepts à inscrire dans nos codes juridiques.

Page écrite le 05/09/2009

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Intervenant Valéry - le 03-10-2009 à 21-35

Très intéressant... (http://www.valeryschollaert.com)

Intervenant Trazibule - le 03-10-2009 à 21-35

Cette page a généré plusieurs commentaires à lire sur le site Yahoo, question ouvertes.

Intervenant Pr E. Njoh Mouelle - le 30-10-2009 à 18-58

M. Trazibule, Je viens de lire votre texte. Je suis allé consulter votre site que je trouve très riche et vivant d'échanges. Je partage votre manière d'analyser la question du droit de disposer de son corps. Il apparaît qu'il est difficile d'éviter un examen cas par cas. L'information préalable du preneur de risque par rapport aux risques que son entreprise ferait courir à d'autres hommes susceptibles d'être accusés de non-assistance à personne en danger, par exemple. J'avoue que sur la question de l'euthanasie, je ne suis pas encore parvenu à trouver une position satisfaisante dans tous les cas. Le suicide? Ici, au-delà ou en-deça des dogmes religieux, la libre analyse philosophique peut-elle tout ranger sous la responsabilité d'une liberté dont il devient souvent difficile de continuer de créditer le candidat au suicide et psychologiquement dérangé? C'est très complexe. Je me retrouve tout-à fait dans votre manière de traiter la question.

Intervenant spiritoo - le 15-02-2011 à 18-37

Bonjour Trazibule,

Votre site est intéressant et rafraichissant sur beaucoup de sujets, qu'il aborde en faisant "tabula rasa". Cet article ne fait pas exception. Cependant, je ne peux que montrer mon désaccord. En effet, autant pour des questions économiques ou politiques, l'aspect "morale/éthique/religion..." intervient peu ou pas.

Autant dans les lois d'une société, ses règles et ses tabous, on ne peut pas analyser le pb sous l'angle de la liberté individuelle. Cette idée de placer la liberté au dessus de tout est typique de la philosophie subjectiviste moderne (qui règne depuis le 18e siècle).

Je suis donc en total désaccord avec ce que vous écrivez, pour la simple raison que nous ne partons pas des mêmes postulats. Comme une minorité d'occidentaux, mais comme 80% des gens sur terre, je crois que l'humain est composé d'une ame et d'un corps. Cette ame est liée à un Dieu, un être suprême, appelez le comme vous voulez, qui a créé une "nature" humaine, c'est à dire un ensemble d'inclinaisons et de règles intrinsèques à l'espèce humaine. De cette nature, découle ce qu'on appelle une "loi naturelle" : ce sont des règles "internes" à l'homme, comme des variables de configuration dans un programme informatique, on ne peut pas s'en passer, ou gare aux bugs.

Des exemples de loi naturelles, ce sont spécialement dans les domaines sociétaux : le refus de l'avortement, de l'euthanasie, de la banalisation de l'homosexualité.. tous ces thèmes ne sont pas spécifiques à une religion, mais communs à toutes. Sans tomber dans des extrêmes d'inquisition, il est du ressort de l'ordre politique de faire respecter un minimum de lois morales. Ces lois aident les humains à avoir une vie plus heureuse, car elles sont comme un mode d'emploi

Partir de la liberté comme point de départ de la réflexion, c'est comme penser à la meilleure utilisation possible d'un grille-pain en disant "liberté avant-tout, supprimons les contraintes comme la nécessité d'être branché, de chauffer, d'avoir du pain en réserve etc...". On peut trouver très facilement des analogies, par exemple "brancher le grille pain est contraignant, je décide que cette règle n'existe plus" (résultat : rien ne marche) revient pour la loi naturelle, à autoriser l'euthanasie, alias suicide assisté (résultat : rien ne marche.. la vie est supprimée).

Ce leitmotiv de liberté est une posture idéologique (inventée par les francs maçons), qui n'est pas ancrée sur le réel. Le grille pain n'est pas propriétaire de lui-même, et ce n'est pas non plus le "groupe des grille pains" qui est propriétaire. Il y a des règles internes aux grilles pains qui ont été créés par l'inventeur du grille-pain, à savoir l'humain. Il en va de même pour nous : il est extrêmement orgueilleux de penser que les humains se sont auto-engendrés (on en revient de toute facon au problème de la poule ou de l'oeuf...); il est au contraire sage de reconnaitre notre faiblesse et petitesse par rapport aux forces qui nous entourent, celles de la nature que nous polluons, et celles qui nous ont créés : Le vrai propriétaire de notre corps, c'est l'être suprême qui a créé l'humanité. Notre liberté est limitée par les règles qu'il nous a imposées.

On a beau critiquer les religions, les pires excès de l'humanité ont été réalisés par des athés comme Staline ou Hitler. Toutes les guerres de religions du moyen age réunies ont moins tué en %age que la 2e guere mondiale. L'instabilité dans le monde est directement liée au recul des religions. Pensez-y : partez toujours des faits pour remonter à leur cause.

Espérant avoir élargi votre vision des choses.

Intervenant Trazibule - le 21-02-2011 à 23-59

Fort heureux de vous avoir rafraichi ! Rires.

Vous partez d’une hypothèse : L’existence de Dieu, je pars d’une autre son inexistence. Je présume que depuis la nuit des temps si l’un de nous avait raison cela aurait été démontré.

Vous divisez l’homme entre âme et corps, ce qui pour moi est déjà une erreur, essayez déjà de répondre à cette question simple : A quel moment de l’évolution très progressive du minéral à l’animal puis à l’humain, se serait tout d’un coup greffé une âme à l’homme ? J’espère que vous ne prônez pas le créationnisme, sinon tout dialogue se heurte à aux découvertes archéologiques qui toutes sans exception vont à l’encontre de cette idée dont un seul livre parmi tous serait la preuve et encore sous certaines traductions.

Votre idée de Dieu présuppose un axe défini qui serait le bien avec  une voie royale à suivre, et toutes les autres seraient le mal à proscrire. Déjà la notion de libre arbitre devient problématique dans ce cas, non ?

Mais continuons, le dessein intelligent d’un être suprême défini un bien et un mal, d’après vous, or selon vos livres Dieu aurait précisément chassé Adam et Eve du paradis parce qu’ils ont voulu connaitre le bien et le mal ? Curieux symbole qui interdit de connaitre la loi que l’on doit suivre ?

Les lois naturelles qu’observent les sciences sont tout autres, elles essayent dans toutes les directions et ce qui est le « bien », est ce qui survit et encore, parfois les retournements sont spectaculaires. A coté de la loi du plus fort  et du plus grand existe la loi du plus solidaire, la fourmi survit ainsi au Tyrannosaure. Après  la loi du mieux armé : le tigre aux dents de sabre, survit la loi du faible qui réfléchi, l’homo sapiens.

Pour moi il n’existe pas de but et de chemin mais seulement de l’expérimentation, dans toutes les directions, il n’existe pas un alpha et un oméga mais une explosion de possibilités de plus en plus complexes, ce ne sont pas des chemins qui convergent vers le même sommet mais des chemins qui partent d’une même origine pour explorer tous les possibles. Vraie ou fausse, je trouve  ma vision théorique un peu plus productive que vouloir tout ramener à un seul but unique.

Avortement, euthanasie, homosexualité, sont déjà des  choses qui ne se mélangent pas sous une même morale. Ainsi l’homosexualité est un comportement tellement naturel que toutes les races de mammifères la rencontrent sans problème, même leurs corps sont construits pour cela. Il est vrai qu’un hétérosexuel ne peut pas comprendre et par un réflexe, naturel lui aussi, de rejet de tout ce qui n’est pas comme soi, il rejette l’homosexualité comme il rejette ceux qui sont différents de lui, réaction archaïque de défense de son cerveau limbique.

L’avortement est tellement naturel n’en déplaise à votre Dieu, que même des animaux savent trouver les plantes adéquates quand  ils sentent que cela devient  nécessaire. Si la prostitution est le plus vieux métier du monde, l’avortement et la contraception datent forcément de la même époque.

Oui vous avez raison les religions sont toutes d’accord pour critiquer ces trois pratiques ? Du moins les trois religions issues du même livre ! Ne généralisez pas le thème religieux à ces seules religions. Je suppose que les religions asiatiques qui faisaient l’éloge de la sexualité sous toutes ses formes, avaient probablement un autre point de vue sur ces thèmes. Il faudrait faire des recherches, les religions grecques antiques qui tenaient en très haute estime une forme de prostitution religieuse, devaient elles aussi avoir un autre avis.

Avortement, euthanasie et homosexualité avaient un inconvénient majeur du temps où la chair à canon était indispensable à la grandeur d’un pays, les trois limitaient la population. Aujourd’hui avec la surpopulation il n’existe plus beaucoup de choix :

•    Le génocide programmé pour l’espace vital, version Hitler, (qui au passage a fait graver « goth mit uns » sur le ceinturon de ses soldats ce qui pour un supposé athée me parait contradictoire).

•    L’autre solution est la civilisation qui se traduit en général par une baisse des naissances sauf les cas où cette « civilisation » est à consonance religieuse.

La seule loi morale à respecter est celle qui crée des liens, engendre des bonheurs, je ne crois pas voir de morale dans l’acharnement thérapeutique, la seule justification possible pourrait être de permettre aux médecins d’expérimenter de nouvelles techniques pour prolonger la vie. Or cette expérimentation humaine doit pourtant paradoxalement choquer l’esprit des mêmes religions.

Ce ne sont pas les principes des uns, aussi honorables et sincères possibles, qui doivent s’imposer aux principes des autres car eux aussi sont sincères.

Je me méfie des modes d’emploi dogmatiques surtout quand l’histoire démontre qu’ils changent quand le vent tourne. Ainsi les catholiques ont milité pendant des siècles contre les juifs accusés du meurtre du Christ, mais aujourd’hui ils ont viré casaque sans même reconnaitre leur erreur, quitte à nier leur propre histoire.

Comparer les lois humaine au fonctionnement d’un grille pain, est facile pour démontrer ce dont on est convaincu, mais donne une piètre image de l’homme. Mais je relève la comparaison ! Car l’euthanasie revient à décider de conserver le grille-pain même s’il est en fin de vie, qu’il devient dangereux pour lui et les autres, même s’il n’arrive plus à griller quoi que ce soit ! J’ignore ce qu’en pense le grille-pain,  pourtant si on lui demandait et qu’il décide lui-même de finir son existence, vous voudriez quand même le laisser continuer à rouiller dans votre cuisine ! Là est le bug je pense.

Les humains se sont pas auto-engendrés, pas plus que la poule et l’œuf, mais sont le résultat d’une longue évolution en millions d’années que toutes les sciences explorent en détail chaque jour plus précis »ment.  Chaque génération continue à engendrer des enfants dotés de dizaines de milliers de neurones supplémentaires par rapport à ses propres parents. Face aux milliers de chercheurs qui travaillent vous croyez encore dans les écrits d’un seul livre archaïque ? Même ce livre est d’ailleurs historiquement interprétable de façons fort  différentes suivant les hypothèses du lecteur.

Les états les plus stables sont précisément ceux qui ont su se séparer de l’emprise religieuse. Les instabilités survivent  précisément dans les zones encore soumises aux dictats religieux. Je pars  des faits et j’en présuppose des causes, je peux me tromper. J’affirme pourtant avec vous qu’entre la bestialité et la civilisation, la religion a joué un grand rôle civilisateur, en imposant dans la tête de chacun une conception morale. Mais je pense que cette étape est derrière nous, après d’autres étapes de civilisations telles que les grands empires, ou l’invention de l’agriculture.

J’espère que ma passion pour ces questions ne donnera pas  l’effet d’une agressivité que je n’ai pas. Je suis conscient que ce qui me fera le plus évoluer est celui qui ne pense pas comme moi, alors revenons au débat.

Pour moi le corps n’est pas une propriété individuelle mais il est issu de toute notre civilisation, quelque part cette civilisation a des droits envers ce corps qui a lui aussi ses droits. Pour le respect de ces droits, cette civilisation a des devoirs de son coté, mais l’individu a aussi des devoirs envers elle.

Ce respect réciproque entre l’individu et le groupe qui l’a engendré, ne se résout pas dans des principes de doctrine quasi automatique ou des lois, mais dans un rapport humain respectant la volonté individuelle celle de la famille et des possibilités médicales et sociales.

Intervenant Bal - le 08-12-2011 à 11-53

Long texte dont la synthèse est difficile ...

Il est brillant, comme d'habitude, et ne lmérite que des éloges. Cependant, je voudrais amener une petite pierre.

Dans notre monde en expansion, il y a lieu de ne pas poser de lois trop figées. Il serait bon qu'elles soient intituées pour des temps limités, donc prévoient dans leur texte même des limites à leur pouvoir. Ainsi, lorsque vous proposez des solutions à caractère législatif, c'est bien, mais ces velurs nne sont relatives qu'au moment (plus ou moins long) dans lequel nous sommes. Après... nous verrons, et les lmois actuelles ne doivent avoir qu'une portée limitée dans le temps, même les plus fondamentales.

Pour ce qui est de votre échange de vue avec Spiritoo, je voudrais dire à ce dernier que je partage son avis : la terre est plate, elle est le centre de l'univers, les juifs ont tué le Christ, l'Homme a été créé par Dieu, la femme d'une de ses côtes, il n'y a qu'un seul Dieu, un seul Reich, un seul Führer, tout va bien ainsi, c'est quand même pas compliqué! ...



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