
Suite à une question : Itinéraire depuis le travail noir jusqu'au fonctionnement monétaire.

Comment peut-on faire pour évaluer la limite entre rendre service contre dédommagement et travail au noir ?
Votre question essentielle m'a conduit à rédiger ce petit résumé de l'itinéraire de mes réflexions, car la réponse met
en jeu tout notre fonctionnement économique.
Pour répondre à cette question, il existe plusieurs pistes, déjà le fait de travailler pour les autres mérite une reconnaissance sous une forme ou une autre,
or la collectivité (ou l’état) travaille pour nous et mérite donc elle aussi sa part. Elle a fait les routes que nous utilisons, par exemple, ou assure
l’ordre, la santé, etc... Cette part doit donc être prélevée ce qui rend l’impôt nécessaire. L’état s’impose donc dans les cas où l’argent s’échange pour
instituer ses taxes, mais il a besoin de contrôler ces échanges qui peuvent être discrets et a besoin d’une police de surveillance et d’outils de répression
pour assurer ses revenus. Il lui arrive même parfois que ce contrôle lui coûte plus cher que ce qu’il ne lui rapporte.
La multiplicité des cas se traduit par une avalanche de règles et de taxes complexes, l’usager cherchant toujours comment dissimuler ses échanges,
et l’état fouillant tous les cas possibles. Des experts toujours plus malins trouvent des failles où y engouffrer leur rapacité. Bref cela devient ce beau
bordel que nous vivons, générant plus d’injustices que de rigueur.
Quand l’état n’y arrive plus, il se résigne à faire tourner la planche à billet et prélève en fait sa part sur l’ensemble de tous les échanges
monétaire par une inflation réduisant la valeur de l’unité monétaire.
Mais cette facilité rend sa monnaie moins crédible, et il perd beaucoup de pouvoir,
et même vis-à-vis des autres états.
Tout cela conduit à réfléchir sur le fonctionnement même de la monnaie, et commençant par sa nature. Voir le pain et la monnaie.
Pour revenir à la question initiale j’ai proposé déjà qu’entre travail au noir et travail déclaré, il y a ait une progression très souple et non
une rupture catastrophique. Ensuite j’ai proposé de remplacer les contributions sociales par la TAC une
contribution payée sur la production et non sur
le producteur, puis j’ai observé qu’il était beaucoup plus simple d’utiliser la TEB, un prélèvement sur la monnaie
elle-même comme ce que fait d’inflation
mais sans perte de valeur monétaire. Enfin en réfléchissant sur la nature de la monnaie j’en suis arrivé à imaginer une
toute autre forme de monnaie démocratique
et sociale dont j’ai proposé des principes de fonctionnement dont je fais des simulations informatiques en cours de finition.
L’ennui est que ces recherches méritent de suivre ce processus pour être comprises et je peine à les expliquer sans suivre tout cet itinéraire logique.
Page mise à jour le 17-03-2021
