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Brouillons pour un projet de constitution

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Pénurie agricole ?


Face à la surpopulation, le premier problème sera la production de nourriture, déjà le problème de l’eau
[ lien : "www.trazibule.fr/eau-douce.php" ] sera grave, mais c’est un problème immédiat, qui se résout avec de l’énergie, beaucoup de travail, encore plus d’intelligence. L’eau ne se fabrique pas, on la trouve ou on en manque, souvent elle tombe du ciel, en cas d’échec le problème de l’eau se traduit par une mort rapide, qui résout malheureusement le problème.

Par contre la nourriture ne tombe pas du ciel, passe par un travail à plus long terme il faut une saison entière pour produire, beaucoup de travail, et le résultat de la production ne dépasse jamais la période minimale du cycle de production. Si un seul jour fait perdre une moitié de la production c’est toute la saison qui produira deux fois moins. L’élevage se mesure aussi en années, impossible de décider de produire plus sans un délai de gestation d’élevage et de multiplication incompressible.

La production agricole passe par la terre, or que fait on depuis des décennies, le constat est visible autour de vous, les grandes terres agricoles sont envahies de zones industrielle, les meilleures terres à blé de France sont aujourd’hui sous les banlieues de nos grandes villes. Que fait-on avec les terres restantes, surexploitées, gavées de chimie de monoculture et de surproductions, elles s’épuisent chaque jour. Les excès sont tels que même les mers n’arrive plus à les assimiler d’où les algues vertes qui pullulent.

La production agricole passe aussi par les hommes, or que fait on depuis des décennies, le constat est visible, de moins en moins de paysans, ils ont même perdu leur nom devenu agriculteurs, et même exploitant agricole, réfléchissez ce que cela signifie «exploitant», plus aucun respect de la vie rurale, juste une source de revenu.

Mais si certains peuples arrivent à produire beaucoup en monoculture, ils doivent quand même manger de tout alors ils exportent leurs produit et importe les autres, encore de l’énergie consommée en transport jusqu’au bout du monde. On voit une cerise voyager à travers des océans, des continents malgré les frontières ce qu’on interdit d’ailleurs à la plupart de hommes.

Alors se pose la question comment nourrir tout ce monde ? Plus de machine or on sait que les machines polluent et consomment de l’énergie, plus de produits chimiques or on sait que la nature en est saturée mais on ne sait pas encore les vraies conséquences sur nos santés et nos descendances. La chimie elle aussi consomme de l‘énergie.

Alors on essaye de faire aussi de l’énergie avec les terres agricoles, donc pour produire encore plus de machine et de produits chimiques, on va occuper encore plus de terres agricoles, et augmenter encore la consommation d’énergie pour transformer en énergie ces nouvelles productions. Cela devient de la folie délirante.

Au secours ! mais que faut-il faire ? D’abord regarder, observer écouter. Comprendre avant tout que nos gestions «comptables» ou «financière» n’ont pas réussi dans ce domaine malgré leur haute technicité et des générations d’économistes tout aussi compétents que distingués. Ah si, ils ont réussi suivant leurs propres critères, ils savent faire des bénéfices avec ces terres agricoles, mais est ce que le chiffrage du rendement financier reflète la qualité du rendement alimentaire des denrées agricoles entre tous les peuples ?

Si nous oublions le chiffrage comptable, observons où sont les meilleures productions agricoles : Ce sont les jardins ouvriers, ces petits jardins maraicher familiaux, ou sur quelques mètres carrés avec souvent un minimum de travail, fait à temps perdu en dehors d’un travail salariés, ces jardiniers du dimanche méprisés des ingénieurs agricoles, produisent en grande quantité et en grande variété des légumes en général très appréciés pour leurs qualités gustatives. C’est vrai que l’économiste ne voit passer ni facture, ni TVA, ce manque de données chiffrées le laisse dans l’ignorance de ces résultats. Au mieux il observe la vente de semences ou d’outillages, mais là aussi il aura vite trouvé l’idée de faire des semences non reproductibles ou des outils non durables pour «exploiter» ces jardiniers.

Mais quelle concurrence pour l’agriculture «officielle» ! Alors Monsanto
[ lien : "www.trazibule.fr/ogm.php" ] essaye d’interdire les jardins familiaux sous prétexte qu’ils seraient source de maladies végétales, alors les firmes de la chimie interdisent même la diffusion d’informations sur des solutions gratuites (purin d’ortie), des semences sont interdites, des règles de plus en plus draconiennes limitent ces jardins et petits élevages au prétexte d‘esthétique, d’odeur de fumier ou de chant du coq ! Mais ils se gardent d’interdire les grandes productions industrielles certainement mille fois plus laides, puantes ou bruyantes que la moindre ferme traditionnelle.

Toutes ces règles loi et restrictions sont émises par des gens des villes qui ignore souvent tout des conséquences de leurs décisions, qui méprisent la terre, la boue, les insectes, les vers de terre, la vie, les chants et la vie des animaux. Les arbres sont taillés jusqu'à en être rabougris, les oies sont gavées jusqu’à en être malades, les vaches sont nourries au point de devenir folles, vous n’imaginez pas dans quel enfer se passe la vie d’un cochon ou d’un poulet, que vous n’auriez d’ailleurs même pas le courage de tuer vous-même. Vous qui vous dites civilisés, vous avez oublié ce qu’est la réalité de la vie. Le mot culture a deux sens devenus aujourd’hui antinomiques.

Actuellement, face à la pénurie agricole, le prix des terres s’envolent des pays entiers achètent d’importantes proportions de terres agricoles d’autres pays, le but étant plus le placement que la production, et s’il y a production c’est la monoculture industrielle exportée, comptablement rentable qui les intéresse, pas la nourriture des habitants qui y vivent.

Il s’agit donc bien d’une maldonne fondamentale sous-tendant notre façon d’organiser l’économie qui est à la source de ces absurdités. La reconstruction de l’économie passe donc par une réflexion sur ses principes fondamentaux. L’économie n’est pas la recherche du rendement maximal, mais la recherche de l’équilibre des échanges afin d’en assurer la pérennité.

Si vous voulez nourrir ces milliards d’habitants, enlevez la terre à ceux qui «l’exploitent» pour la rendre à ceux qui la «travaillent», même si cela disparaît de vos comptes savants. C’est une réforme agraire qui s’impose, qui passe forcément par la spoliation de ceux qui se sont approprié la terre sans savoir la respecter. Oui cela passe aussi par une autre réflexion, une remise en cause de la notion de propriété
[ lien : "www.trazibule.fr/propriete-texte.php" ] qui n’est pas qu’un droit mais d’abord un devoir : Celui de rendre à son entourage comme aux générations futures les bienfaits des possessions dont on a eu la charge par chance ou compétence.

Page écrite le 23-10-2009

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Comparaison de paysages agricoles sur quelques années avec Goopgle Earth.
[ lien : "www.trazibule.fr/terres-agricoles-2.php" ]

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