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Brouillons pour une constitution.
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La monnaie: une reconnaissance de dette non « consommable » :


(la notion utilisée: "la monnaie est une reconnaissance de dette" est longuement démontrée dans ce livre "Le pain et la monnaie"
[ lien : "www.trazibule.fr/documents/LE PAIN ET LA MONNAIE.pdf" ] attention soyez très patient pour le téléchargement du livre complet.
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Finalement, lorsque dans un échange une personne reconnaît devoir quelque chose à l’autre en échange d’un service ou d’un bien, que fait-elle elle donne une reconnaissance de dette qu’est la monnaie, au nom de tous puisque cette monnaie est commune. Peut-importe qui bénéficie du bien la monnaie mesure ce qui est du à celui qui a donné au nom de la collectivité.

Dans le marché de village, le troc se traduit par un top là ou une personne contracte une dette auprès d’une personne qui la connaît. Si cette dette n’était pas honoré ce serait une perte totale de crédibilité parce que celui qui trahit sa parole est nommé et perdre tout respect, dans la pratique il ne pourrait plus jamais contracter le moindre échange entaché dorénavant de soupçon. Mais dans le cadre de l’usage de la monnaie, c’est le papier fourni qui dénote la qualité de cette dette et comme ce papier est collectif, la remise de ce bout de papier signifie qu’au nom de la collectivité entière cette dette est reconnue. Seulement la monnaie cause un problème différent : Le paysan qui a contracté cette dette, le jour où il l’a remboursé, se retrouve libre de toute dette et il n’existe plus aucune trace de cette transaction à part l’échange matériel qui l’a suscité. Si un papier avait été rédigé, il serait à ce moment allé au feu. La dette est éteinte.. Dans le cadre de la monnaie cette dette reste en circulation et peut s‘accumuler notamment dans la poche des plus malins ou des plus forts.

On pourrait laisser la liberté à chacun puisse à sa guise émettre sa propre monnaie comme une forte de reconnaissance de dette, ce que réalise par exemple l’écriture d’un chèque qui transforme un vulgaire papier en valeur réelle qui d’ailleurs redevient papier sans valeur lorsque le chèque est honoré. Cela ne fonctionne que parce qu’il existe un arbitre : La banque qui sert de garanti à la crédibilité de l’émetteur. C’est elle qui le reconnait comme assez crédible pour émettre sa propre monnaie.

L’usage de la carte bleue n’a plus du tout cette même fonction, il n’y a pas invention de monnaie mais seulement transfert de compte à compte. Cela ne fait pas une grande différence et pourtant la temporalité est différente, le débit est en temps réel, même en cas de débit différé il ne s’agit que d’un crédit accordé par la banque et rémunéré. Alors qu’un chèque est en circulation et peut être encaissé jusqu’à près d’un an après ! Il ajoute donc pendant ce délai de la masse monétaire en circulation.

Si nous souhaitons une monnaie populaire émise par les utilisateurs eux-mêmes comment assurer cette reconnaissance de la crédibilité de la dette contractée. Bref si nous sommes d’accord par exemple pour se rémunérer avec une monnaie étalonnée sur l’heure de travail ; Je donne une heure de mon travail pour faire un pot chez un potier qui me reconnait cette heure de travail devant la société entière, fort de cette heure je m’achète un pain, le boulanger a besoin du produit fabriqué pour mon employeur, il porte cette reconnaissance de dette qui en échange du produit disparaît, l’échange est clos. Plus rien ne circule. En monnaie le potier se retrouve débiteur d’une heure puis plus tard récupère le crédit d’une heure. Pas de gouvernement pour avaliser la monnaie, le seul fait d’être entre honnêtes hommes suffit. Mais les hommes sont vite tentés de lancer des reconnaissances de dettes qu’ils n’ont jamais l’intention d’honorer. En supposant que le niveau d’endettement de chacun soit public, celui qui contracte une nouvelle dette le fera avec d’autant plus de difficulté et le préteur aura de moins en moins de facilité pour émettre de la nouvelle monnaie.

Page écrite le 15 février 2009

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Intervenant Alain Poitras - le 31-08-2013 à 06-31

L'étalon-travail est une idée datant au moins de 1856. Alfred Darimon, le secrétaire de Pierre-Joseph Proudhon qui fut l'un des pères de l'anarchisme, en parlait dans son livre "de la Réforme des banques". C'est la monnaie de l'avenir car c'est le seul étalon monétaire basé sur quelque chose de vraiment tangible et universel. Les monnaies actuelles sont créée par les banques privées usurières principalement par l'effet multiplicateur du crédit et elles flottent toutes les unes par rapports aux autres sans avoir d'étalon selon l'offre et la demande, depuis les accords de la Jamaique en 1976. Le système responsable de l'écrasante dette puplique de presque tous les pays.

Le système monétaire actuel est un véritable fiasco qui entraine les plus grands déséquilibres entre les nations et dans leurs populations. C'est une machination machiavélique ne servant qu'à enrichir encore plus facilement et plus rapidement ceux qui sont déjà riche et appauvrir inexorablement tous les autres. Ce système monétaire est la principale cause de la crise de 2008 qui a provoqué la longue récession que nous vivons depuis ce temps et ne fait que commencer. Le chômage augmente en flèche dans tous les pays, même en Chine, la supposée "locomotive économique mondiale" ...

En passant, le livre "Le pain et la monnaie" m'a l'air très intéressant, je l'ai téléchargé le lirerai bientôt.

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Intervenant françois Marandet - le 28-12-2017 à 18-08

la monnaie était à l'origine une dette. Elle est devenue marchandise en même temps, ce qui trouble le concept même de monnaie, car la spéculation sur la monnaie crée une dette qui n'est pas fondée sur une valeur de temps de travail, de production. Les bulles monétaires qui éclatent sont les conséquences d'un hiatus trop visible entre la dette et les biens qu'elle a pu produire.

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