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Brouillons pour une nouvelle constitution

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Le traitement des délinquances :


La norme et le sentiment du bien et du mal.

En apprenant que les prisons se spécialisent et rassemblent les délinquants de même type, je me demande si cela n’est pas une erreur, car chacun juge de la normalité par ses rapports aux autres et la connaissance des comportements logiques ou déviants.

Mettre les délinquants sexuels ensembles peut banaliser voir normaliser pour eux leur façon de concevoir leurs actes. Ensembles, ils se rencontrent, se comprennent et finalement s’excusent en ne se trouvant finalement pas si différents des autres.

De même pour les autres déviances, les mettre ensemble peut générer une émulation réciproque dans leurs compétences, une école du crime avec ses maîtres et ses élèves, où encore une fois les actes délictueux deviennent banalisés et même parfois glorifiés, faute de modèles différents de pensées.

Mettre ensemble des délinquants différents est aussi un problème, les « pointeurs » ont une vie très dure quand ils sont mélangés avec d’autres délinquants, de même le petit délinquant peut vite être éduqué vers la grande criminalité par l’exemple et la violence qui règne en ces lieux.

De même dans les hôpitaux psychiatriques, la proximité des autres malades mentaux n’est-elle pas un frein à leur normalisation ?

Finalement sélection et mélange mènent dans les deux cas à une impasse. Il semblerait que le problème vient du fait que notre civilisation aime « nommer » les comportements pour mieux sélectionner ces populations à problèmes et pouvoir les bannir et les parquer pour assurer au mieux sa sérénité.

En lisant et discutant, il me semble qu’en fait chaque individu à une histoire, une souffrance, une violence qui lui est tout à fait personnelle, même si elle ressemble à d’autres, cette vie reste tout à fait unique. Comment des individus ayant des itinéraires quasi identiques, se retrouvent-ils à verser soit dans la marge, soit dans la norme, et parfois même dans l’exception ? Dans chaque histoire des rencontres ont permis ces choix, l’individualité des cas ne se résout pas à l’étiquetage statistique.

Trois émissions TV m’ont permis de réfléchir à une solution :

Dans ces trois cas la notion de rencontre est essentielle, c’est la qualité de cette rencontre qui oriente la vie de ces personnes en proie aux problèmes de leurs existences. Mais c’est aussi ces rencontres qui peuvent provoquer des choix catastrophiques, des terroristes racontent eux aussi les rencontres dans leur vie qui les ont conduit à ces excès.

Comment appliquer ce thème à la gestion des délinquances ?
Au lieu d’étiqueter et de parquer les déviants, avec toutes les erreurs et problèmes que cela génère, ne serait-il pas possible de généraliser cette notion de « tuteur » et de ne pas la limiter aux problèmes économiques. Je propose de choisir pour chaque délinquant une personne compétente qui la prenne en charge, ce choix devant tenir compte des affinités réciproques. Cette liaison étant assistée par des structures administratives sociales et médicales. Mais il est important de surveiller le lien psychologique entre le tuteur et les structures qui l’assistent car il faut envisager un pouvoir de persuasion inverse du marginal sur son tuteur. On a déjà vu des avocats se laisser séduire par leurs proproes clients.

En plus, il semble que cela se produise déjà spontanément, mais le tuteur volontaire se retrouve souvent vite dans une situation très difficile ou le niveau de la demande est au-delà de ses possibilités psychologiques ou matérielles, il faudrait peut-être seulement que l’institution reconnaisse cette situation et l’assiste au lieu de bien souvent l’interdire par des réglementations autoritaires. Ainsi un gardien de prison est souvent blâmé s’il construit une relation même constructive avec un de ses détenus.

Cela fera peut-être beaucoup de monde mais est-ce que l’efficacité de ce système ne réduirait pas le nombre de personnes à prendre en charge et ce parfois à très long terme dans des structures coûteuses en personnels et en matériel ? Est ce que nombres de drames sociaux ne pouraient être réduit par une vraie réfléxion sur le traitement des déviances ?

Ne serait-il pas plus efficace et moins coûteux d’individualiser chaque cas et trouver une solution de type individuel, que des les rassembler dans des ensembles, étiquetés sous des formes de déviances prédéfinies et traitées de façon globale.

Il restera bien sûr des cas extrêmes, insolubles, mais là aussi une personnalisation de la relation peut rendre moins insupportables le parcage éventuel en institution.

Page écrite le 22-08-2007

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