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Brouillons pour un projet de constitution



Pourquoi nos sociétés ont tant de peine à évoluer ?


Construite sur un plan hiérarchique, nos sociétés ont construit une démocratie qui a choisi un système de vote dont le but est de sélectionner des leaders, une fois au pouvoir, ils n’ont plus envie de redescendre. Ils font des lois pour leur peuple, et leur enseignent la concurrence et la loi de la jungle mais entre eux ils s’appliquent d’autres lois et pratiquent une solidarité très efficace.

Alors pour ne pas fâcher le peuple de temps en temps ils jouent aux chaises musicales et s’échangent les postes mais ne restent jamais loin du pactole.

Aujourd’hui le plus important n’est pas de faire, mais de faire savoir ce que l’on est censé faire.

Alors le moindre changement risque de casser leur jouet bien rodé, celui qui est en haut de la pyramide à une peur bleue que le moindre déplacement d’une pierre, le face redescendre.

S’il y a la moindre rupture, ils sont déjà tous prêts à reprendre le flambeau quitte à s’octroyer sans vergogne le mérite de cette rupture qu’ils ont pourtant tant contrecarrée.

Pire encore ils sont formatés par une éducation qui a conduit toutes leurs pensées dans le même sens : Si la situation est ainsi c’est grâce à leur propre compétence, ils sont l’aboutissement de l’évolution, ce n’est plus le pouvoir de droit divin, mais le pouvoir de droit darwinien. Alors tout changement ne peut naitre que parmi leurs rangs voyons !

Comment changer cette donne ? En changeant de pratique ! Arrêtons de leur donner notre voix et d’être obligé de nous taire jusqu’à la prochaine kermesse électorale, laissez les jouer avec leurs symboles, ceux auxquels ils croient : leur monnaie, leurs statistiques, leurs élections, leurs partis, leurs droits de l’homme strictement individuel et parlons une autre langue :

Participer au lieu d’élire, promouvoir l’échange au lieu de leur commerce, privilégier la notion d’objet utile et non celle de la marchandise rentable, le don au lieu de la marge, le système bricolage ou récupération au lieu de leurs marques, le plaisir de faire soi-même en place du shoping, les rencontres au lieu de leurs spectacles, les droits des peuples et les biens collectifs au lieu de leur propriété strictement individuelle et sans limites, l’émulation et non la concurrence, le progrès et non la croissance, l’instruction et non l’éducation, les connaissances et non les compétences, les idées publiée, partagées et non les brevets rentables.

J’ai l’impression de rabâcher ce qui pour moi sont des évidences.

Qui sont ces personnes incapable de risquer leur poste pour un peu d’évolution ? Comment peuvent-ils à ce point croire que leur bonheur serait remis en jeu en acceptant de remettre en cause leur rôle ?

Formés pour dominer, leur bonheur est construit sur cette domination, du sentiment de toute puissance face au peuple méprisable. Ils sont convaincus que ce sont leurs compétences personnelles acquises au cours d’une longue formation, ou que c’est leur ténacité gagnée au cours d’une route semée de victoires et de revers face à leurs concurrents, qui leur donne la légitimité de leurs postes. Leur ego s’approprie toutes les vertus, ils ne se rendent même pas compte que c’est l’histoire souvent de leurs origines qui leur a offert ce cadeau, c’est la société toute entière qui leur a fourni cette formation, ce sont les lois et les fonctionnements sociaux qui leurs ont permis de jouer ces jeux là. Leur individualité n’est rarement qu’un petit facteur dans leur réussite, et pour réussir dans un jeu il faut que le jeu existe ! Si encore ils ne se permettaient pas souvent beaucoup de tricheries.

Fruits des aléas de la vie sociales, ils pourraient quand même se rendre compte que c’est la réussite de la société toute entière qui pourrait leur apportera le plus de bonheur, il y a plus de joie de vivre et de découvrir si nous vivons heureux ensemble que la seule jouissance d’avoir plus que son voisin.

Mais voilà, je n’ai jamais rencontré le mot bonheur dans un cours de comptabilité, existe-t-il le mot partage dans un cours commercial ? Combien de nos dirigeants se rendent comptent que leur rôle ne vise pas à la satisfaction de leur ego et de celui de leurs proches, même au nom de la grandeur de leur patrie, mais à l’organisation des rapports sociaux pour que personne et surtout le plus pauvre de tous ne soit oublié dans le progrès social.

Nous avons aujourd’hui tout ce qu’il faut pour être heureux comme jamais l’humanité ne l’a été, nous disposons de connaissances, de puissance, d’outils de dialogue inimaginables par nos propres parents, un univers entier attend notre visite, qu‘attendons nous pour ouvrir nos portes ?

Page écrite le 29-01-2011

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